dimanche 6 décembre 2009

Chronologie des affaires déclarées de dopage


Parler de dopage dans le football n’est pas une mince affaire, tant dans ce domaine, le monde du foot s’apparente au monde du silence. Néanmoins, périodiquement, plusieurs affaires éclatent au grand jour. Mais bien peu aboutissent à de réelles sanctions. De peur de tuer la poule aux oeufs d’or, le spectacle continue vaille que vaille…



Chronologie des affaires déclarées :


Dans les années 1950

En tournée en Europe lors l’insurrection de Budapest, le Budapest Honved connut une histoire mouvementée. Considéré alors comme la meilleure équipe de football du monde, ce club n’aurait pas rechigné sur les amphétamines selon certaines rumeurs…


Dans les années 1960

En pleine guerre froide, les pays soviétiques pratiquent le dopage d’Etat dans différents sports dont le football. L’historien Giselher Spitzer décrira très bien ce phénomène en RDA où, selon lui, des joueurs du Dynamo Berlin ont été dopés à leur insu.


Dans les années 1970

L’Amérique du sud est connue pour pratiquer ce que l’on nomme pudiquement "le rééquilibrage hormonal". Le sport diminue les taux d’hormones, les médecins prescrivent alors des suppléments pour faire retrouver au sportif son taux normal.

Capitaine de l’équipe d’Allemagne en 1974, Franz Beckenbauer explique en 1976 dans le magazine Stern avoir "une méthode particulière pour demeurer au top niveau : l’injection de (son) propre sang".


Dans les années 80

Resté dans toutes les mémoires françaises, le gardien poète Harald Schumacher publie le livre "Coup de sifflet" en 1987 qui décrit les penchants de l’équipe d’Allemagne pour l’éphédrine, qui développe entre autres l’agressivité…

Le brésilien français José Touré raconte également dans son ouvrage "Prolongations d’enfer" son expérience nantaise et les visites médicales avant le match qui donnait lieu à d’étranges "piqûres de vitamines".


Début des années 90

Plus tard, des joueurs de l'Olympique de Marseille, Tony Cascarino et Chris Waddle, parleront des piqûres suspectes qu'ils recevaient au début des années 90 alors que Jean-Jacques Eydelie franchira en 2006 un pas de plus en parlant de dopage organisé à l'OM.

1994

Ultime star du football, Diego Maradona est contrôlé positif à l’éphédrine pendant la Coupe du monde 1994 aux Etats-Unis. Il est exclu de la compétition.


1997-1999

Le Championnat de France de 1re division est victime d'une épidémie de dopage à la nandrolone en 1997. Cyrille Pouget, Dominique Arribagé, David Garcion, Antoine Sibierski et Vincent Guérin sont positifs à ce stéroïde anabolisant, puis Christophe Dugarry en 1999. Tous ne sont pas sanctionnés, en raison notamment de vices de forme, et se justifient par la consommation de compléments alimentaires contaminés.

En pleine préparation de la Coupe du monde, un contrôle inopiné est organisé lors du stage de préparation de l’équipe de France à Tignes. Cette opération déclenche les foudres de l’encadrement de l’équipe de France.


Deux joueurs du club italien de Pérouse sont contrôlés positifs à la nandrolone dès la 2e journée de Championnat. "Le foot doit sortir des pharmacies" déclare Zdenek Zeman, ancien entraîneur de la Roma. Ces déclarations déclencheront l’enquête du procureur Guariniello et le retentissant procès de la Juventus.


Le Président de la commission médicale de la Fifa, le Dr Michel D'Hooghe annonce que la Coupe du monde 1998 a été celle de l'EPO, avant de démentir ces propos.


2001

Quatre ans après l'épisode français, de nouvelles contaminations à la nandrolone touchent d'autres championnats européens en 2001 à commencer par le Portugal (31 cas!), l'Italie (neuf joueurs de Serie A dont Fernando Couto, Josep Guardiola, Edgar Davids, Jaap Stam), l'Espagne (Frank de Boer, Carlos Gurpegui en 2002), et impliquent une majorité de joueurs néerlandais. Tous n’hériteront au final que de quelques mois de suspension. Le médecin de l’équipe nationale néerlandaise Huib Plemper est licencié la même année. Cette décision n’empêchera pas le défenseur néerlandais Jaap Stam d’être contrôlé positif lui-aussi à la nandronole en octobre de la même année.


A l’approche de la Coupe du Monde, la FIFA n’avait toujours pas signé d’accord avec l’Agence Mondiale antidopage. Le début de relations houleuses entre les deux instances… Finalement, un accord est signé, il prévoit que les contrôles concerneront quatre joueurs seront tirés au sort, deux par équipes et par match durant la Coupe du Monde 2002.


2002

En février 2002, deux cadres dirigeant du club de la Juventus se retrouvent devant les tribunaux, accusés d’avoir administré des médicaments dangereux pour la santé. Le procureur veut faire défiler à la barre près de 150 témoins, dont de très nombreuses gloires du football international. Convoqué à la barre, le Dr Jean-Marcel Ferret médecin de l’équipe de France, confirme que les joueurs évoluant en Italie prenaient régulièrement de la créatine entre 1995 et 1998. Autre révélation, la pharmacie du club italien abritait 281 types de médicaments, une quantité jugée "incompatible avec une structure non sanitaire mais plutôt la quantité dont devrait être doté un hôpital petit ou moyen". La même année, Zidane et Deschamps reconnaissent avoir pris de la créatine à la Juventus, ce produit n’était pas interdit en Italie.

L'usage "très probable" d'EPO par plusieurs joueurs et "quasi-certain" pour Antonio Conte et Alessio Tacchinardi.

2003
L'Italie découvre les "veuves du Calcio" par l'entremise d'un rapport commandé par le juge Guariniello et qui révèle que les anciens footballeurs italiens meurent beaucoup plus tôt que la moyenne, notamment de la SLA (sclérose latérale amyotrophique) aussi appelée maladie de Charcot ou de Lou Gehrig.


2004
Le Roumain Adrian Mutu (Chelsea, D1 anglaise) est contrôlé positif à la cocaïne en 2004. Mais c'est l'entraîneur d'Arsenal Arsene Wenger qui crée l'événement cette année-là en Angleterre en déclarant avoir eu des doutes devant les "taux de globules rouges anormalement élevés" de certaines recrues de son club. "Des clubs dopent les joueurs à leur insu", ajoute-t-il.


2005
La video de Fabio Cannavaro s'injectant du Neoton (créatine) par intraveineuse, la veille de la finale de la Coupe UEFA 1999 entre Parme et l'Olympique de Marseille, fait scandale. Le Neoton, non prohibé, faisait partie de la pharmacopée de la Juventus. Par ailleurs, le procès de la Juventus s'achève sur la relaxe en appel des dirigeants précédemment condamnés.

L'appel de Nikolay Pavlov, le milieu du PFC Lokomotiv Sofia, contre la sanction de deux ans de suspension qu'il a reçue pour dopage, a été rejeté par l'Instance d'appel de l'UEFA. Pavlov a été suspendu par l'Instance de contrôle et de discipline de l'UEFA en octobre. Un contrôle antidopage à l'issue du 2e tour de qualification aller de Coupe UEFA entre le Lokomotiv et les Serbes du FK Borac, le 14 août dernier, avait révélé la présence de norandrostérone et de norétiocholanolone, deux métabolites de la nandrolone, un stéroïde anabolisant interdit et présent sur la liste des substances prohibées de l'UEFA et de l'Agence mondiale antidopage (AMA).




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